De gauche à droite, RJ9, RJ11, RJ45 et RJ45 blindée. Il existe une RJ12, identique à la RJ11, mais comportant 6 contacts au lieu de 4. On trouve aussi une désignation moins courante : RJ9=4P4C, RJ11=6P4C, RJ12=6P6C et RJ45=8P8C.

Dans la position présentée ici, les contacts sont numérotés de gauche à droite.

Ces fiches sont de taille très inférieure à la fiche "T" et leurs contacts sont incomparablement plus petits : les ruptures d'impédance caractéristique sont réduites et le comportement aux fréquences élevées est excellent.

Mécaniquement, chaque contact est serti sur son conducteur : il n'y a pas de vis capable de se desserrer. En contrepartie ce n'est pas démontable . Chaque contact est doré, donc immunisé contre l'oxydation. Le contact serti est enfoncé dans une alvéole où il est protégé des salissures. Enfin, la prise femelle est constituée de ressorts appliquant leur force sur une très petite surface : la pression est donc grande, assurant une qualité de contact excellente. Très petite, la surface de contact est cependant suffisante pour les faibles courants utilisés.

Il n'existe pas de "Câble RJ45".

Synonyme de cordon de haute qualité dans la bouche de certains, c'est un abus de langage manifeste. Revoyez la page Câbles, vous y trouverez les sommets de la technique et les plus médiocres filasses. Pour je ne sais plus quel besoin ponctuel, j'avais monté cette fiche RJ45 sur ce bout de mauvais câble plat. L'ensemble est-il devenu un "cordon RJ45" prestigieux que vous allez payer les yeux de la tête s'il est orné d'une grande marque ?

Il faut distinguer le câble (réseau catégorie 5 ou 6, bientôt 7 ou 8) et la fiche qu'on monte au bout, souvent une RJ45 en effet.

La fiche en plastique transparent comporte un ergot qui vient bloquer le câble en A. Pour qu'il soit efficace, l'enveloppe  extérieure doit avancer jusqu'au fond de son logement en B. La nappe de fils doit être coupée bien droit et à la longueur exacte pour que chaque fil avance plus loin que les pièces C et, si possible, en butée.

Au sertissage, les pièces C, en bronze, pénètrent profondément dans le fil, assurant le contact et une immobilisation supplémentaire.

Le sertissage des fiches RJ nécessite une pince spéciale. Sans cet outil, ne l'envisagez même pas. Si vous n'avez pas la prétention de sertir quelques milliers de fiches dans la quinzaine qui vient, la pince de bas de gamme, en plastique, convient parfaitement. Contrairement à ce que raconte le vendeur, avide de vendre son modèle cher, elle n'est pas fragile si vous la traitez avec respect et si vous ne forcez pas au serrage. D'autre part, il existe des modèles combinés traitant plusieurs tailles avec des pièces annexes comme cette qu'on voit entre ces outils. Il faudra au moins traiter les types RJ11 et RJ45. RJ9 est plus rare: on le trouve souvent au bout des combinés. RJ12 est à peu près inutilisé.

Mécaniquement, la RJ11 est compatible avec la RJ45. Elle s'insère dans la prise RJ45, se verrouille et ses contacts sont aligné avec les contacts centraux de la RJ45. Evidemment, seuls les quatre contacts centraux sont actifs.

A cette occasion, confirmons que sur les RJ11, ce sont les deux contacts centraux, numérotés 2 & 3, qui portent la ligne téléphonique. Dans les fiches changeuses de genre, ils doivent conduire aux contacts 1 & 3 de la fiche "T".

Certains fabricants prennent des libertés avec cette règle et il existe des téléphones, même sous la marque "FT", avec des fiches RJ11 nécessitant, pour fonctionner sur RJ11/RJ45 standard, leur fiche spéciale RJ11 > T et un petit câble T femelle > RJ11.