La séquence de présentation du numéro / nom .

Votre téléphone est orné d'un magnifique écran, rétro-éclairé sur lequel apparaît l'indication de qui vous appelle. Ou bien vous avez un non moins somptueux boîtier sur votre bureau pour le même emploi.

L'ennui, c'est que depuis l'installation de cette splendide xyzBox qui marie votre ligne FT et la ligne VOIP de votre modem adsl vers le même combiné, l'affichage est intermittent ou absent.

Quel est ce mystère ?

Voici deux vue presque identiques des signaux présents sur la ligne lorsqu'on vous appelle. (cliquez pour agrandir).

De gauche à droite, une courte (1/4 s) période de sonnerie, suivie d'un silence précède un flot de données. Après un nouveau silence, arrive une sonnerie normale : 1.5 s ; plus loin, non représentés, suivent d'autres alternances de silences et de sonneries.

Sur cette représentation, le rapport des amplitudes n'est pas respecté : les sonneries sont environ cent fois plus grandes. L'échelle du temps, en bas, est exacte.

Souvent, les constructeurs respectent les recommandations des faiseurs de normes et la première sonnerie, courte, n'est pas audible. Elle est destinée à servir de repère de début au dispositif.

L'ensemble de la séquence est soigneusement défini en amplitudes, en codage et en durée.

C'est là qu'entrent en jeu les paramètres de nos boîtes de commutation. Généralement, la ligne VOIP est connectée par défaut à la sortie téléphone parce que c'est elle que l'on désire utiliser au décrochage pour appeler. Si un appel arrive sur cette ligne, il est transmis sans altération par les contacts déjà établis.

Il en va autrement si c'est la ligne FT qui sonne. Il faut basculer la commutation.

Un circuit, généralement redresseur + capa réservoir constate l'activité de la sonnerie et déverse ses électrons dans la bobine d'un relais ou dans un circuit qui la commande ou encore au guichet d'entrée d'un microprocesseur. Cette dernière situation est particulièrement défavorable : on assiste à un empilement des délais. Solliciter le circuit  de détection demande quelques millisecondes. La transmission au µP est quasi instantanée, mais ce dernier doit évaluer le risque de réagir à un parasite bref et attend avant d'envoyer sa commande au relais dont la mécanique basculera en quelques millisecondes supplémentaires.

C'est ce que l'on voit à droite : en bas la première sonnerie commence alors que (en haut) il ne parvient encore rien au téléphone. 22 ms plus tard, le téléphone voit la sonnerie. Les retards constatés s'étalent de moins de vingt ms à près de cent ms, les boîtes à µP fermant la marche.

Le téléphone / afficheur reçoit donc un signal amputé plus ou moins gravement.

Les appareils les plus respectueux des timings officiels constatent un écart plus ou moins significatif et décident ou non d'afficher.

Les plus laxistes affichent ce qu'ils reçoivent sans examen approfondi. C'est autant d'occasions d'affichages  absents ou fantaisistes.

 

 

Page crée le 30-Oct-2006
Page modifiée le 30-Oct-2006